situation : Marié à Eoin Macken activité : Pilote de chasse quartier : Dublin, Irelande avatar : Segovia Amil pseudo : Little Wildling crédit : WB + tumblr mes têtes : we are many
ersonne ne l'a vu venir, personne. Cette fatalité, c'est imposée à nous du jour au lendemain, tournant notre vie telle que nous la connaissions en un immense cauchemar. Les astronautes avec leurs télescopes n'ont rien vu venir et encore moins ces faux médiums et leurs cartes, personne. Aucun pays n'a été épargné. Non, l'Amérique n'a pas triomphé, comme dans ses films, au contraire, elle est tombée la première, quant au vieux continent...je donnerais ma main à couper qu'il est dans un piteux état.
Je me rappelle encore de ce jour, le ciel était si clair et si bleu, le soleil si chaud. Pas de vent, juste une légère brise qui provenait de la mer et qui nous permettait de faire face à la chaleur de juillet. Tout le monde faisait sa petite vie, les habitants s'en allaient travailler, les touristes faisaient le tour de la ville et moi...moi, je passais du temps avec mon petit frère avant de partir à l'université. Une seule seconde, voilà ce qu'il a fallu pour que la terre devienne l'enfer qu'elle est maintenant. Cela a commencé avec la couleur du ciel qui était devenue d'un gris sombre et menaçant. Et puis, ils sont arrivés. D'abords, il y a eu le bruit de leurs ailes battant dans un seul rythme et puis leurs silhouettes devenant, de plus, en plus distinct alors qu'ils s'approchaient du sol. J'avais attrapé mon frère, le serrant contre moi pour le protéger même si, j'étais paniqué et cloué au sol, comment pouvais-je bouger devant ce que je voyais ? Même mes yeux refusaient d'y croire. Des hommes et des femmes ailés, des anges et chacun était unique en son genre. Des ailes, des centaines et des centaines d'ailes, grises, blanches, noires, assombrissant encore plus le ciel.
Par la suite, la terre elle-même s'est révoltée, grondant du plus profond de ses entrailles. À Sacramento, les tremblements de terre son fréquent, mais il n'y avait rien de normal en celui-ci. C'était tellement violent, que j'étais tombé à terre, entrainant Jason dans ma chute, je le gardais contre moi, faisant de mon mieux pour le protéger. Je ne savais pas depuis combien de temps, nous étions allongés sur le sol, cinq minutes peut-être dix, le tremblement était toujours présent, mais s'estompait petit à petit jusqu'à ne plus être. J'étais tellement choqué parce qu'il se passait qu'il m'avait fallu un temps, pour remarquer qu'un ange s'était posé devant nous. D'abord, j'avais regardé ses pieds, ils n'étaient pas nus, comme dans les gravures, non l'ange portait des chaussures, tout comme un pantalon. Il était torse nu, sûrement pour mieux voler. Toutefois, je n'avais pas manqué de remarquer son épée attachée par une ceinture autour de ses hanches. Mon regard se glissa enfin sur son visage, il ne manquait pas de beauté, sur ce point-là, le livre avait raison, mais il n'y avait pas de pitié pour nous, non sur son visage se lisait du dégout et de l'incompréhension.
Dans mes cauchemars, je peux encore entendre les cris de mon frère alors que cet ange que l'on décrit de bon dans la bible, l'avait attrapé d'une seule main et levé comme s'il était aussi léger qu'une plume. Cette chose l'avait observée pendant un instant, comme s'il essayait de résoudre un mystère. Aucun son ne sortait d'entre mes lèvres, même si celle-ci était grande ouverte. Je voulais que cet homme relâche mon frère, mais j'étais figé sur place, mes pieds refusant de faire un pas. Et là, à cet instant, le temps ralentit, du moins, c'est de cette façon que je l'avais ressenti. D'un seul geste, mon frère fut projeté contre le mur de la maison, son corps fragile s'écrasa avec force contre la brique rouge, avant de s'étaler sur l'herbe. Je n'avais rien pu faire pour lui, ni l'aider, ni le sauver, rien.
Cela fait maintenant un mois que les anges sont arrivés sur terre, un mois de terreur et nous savons tous, que ce cauchemar n'est pas prêt d'en finir. Partout, c'est la même chose, les gens fuient comme des rats, cherchant un abri pour un soir avant de s'enfuir à nouveau. C'est le chaos, l'incompréhension totale, nous avons éveillé la colère de Dieu et d'un côté avec toutes nos conneries, y a de quoi en avoir marre de la race humaine.